mercredi 10 décembre 2008

Back.

Ces derniers mois furent rudes pour ce blog, l'ayant injustement délaissé au profit de r0uliane, honteux skyblog (ça va de pair me direz vous) où j'entasse des clips pour lesquels mon affinité varie (auxquels je tiens néanmoins, ne nous méprenons pas).
C'est donc le cœur rempli de joie (n'exagérons rien) de redonner vie à cet espace virtuel et donc fictif que je suis revenu. Même pas spécialement pour vous, rares lecteurs solitaires errants et quelque peu perdus, mais surtout pour lui et pour moi.

Ces derniers mois de traversée du désert pour ce bon vieux foie de loutre, ne le furent pas pour autant pour moi. En effet, quelques découvertes et choses dignes d'intérêts sont venues peupler les durs mois suivant la fin des vacances, synonymes d'automne, de déprime, et de froid. Je donne mon avis sur quelques sensations de cette rentrée.


J'ai d'abord pu faire la connaissance des très intéressants Metronomy, trio mené par le timide et discret Joseph Mount, responsable à lui seul de leur premier album et de Nights Out, leur dernier en date (les deux autres membres sont en fait seulement là pour les clips et les concerts). Au programme une pop/electro bourré de synthé, comme c'est pas mal la mode ces temps ci, et une approche abstraite bien qu'assez dansante. Contrairement à leur premier essai, la plupart des chansons sont agrémentées de la voix posée et assez monocorde de leur leader, malgré quelques échappées instrumentales, pas toujours pertinentes. J'ai été séduit par les mélodies, le côté un peu abstrait et cet aspect dansant tout en étant travaillé. Néanmoins il n'est pas exempt de défauts, certaines chansons tournent un peu en rond et s'inscrivent un peu trop facilement dans l'univers musical actuel, pop/dance un peu fofolle bourrée de claviers.
Un second essai convaincant, bien que souffrant de légers défauts prévisibles, notamment une originalité en demi teinte.


Dans la même veine, en moins intéressant, il fallait compter sur la percée des jeunes Late Of The Pier, lorgnant plus vers une face rock et électro, sans pour autant atteindre le niveau des Klaxons. Leur album recèle pas mal de pépites ou de morceaux juste bons, mais souffre d'un léger manque d'originalité, et d'un penchant beaucoup trop bruyant, cacophonique. Placer des phases de n'importe quoi ne leur donne pas la crédibilité escomptée, hélas..
Cela reste un bon début, qui devrait en faire un groupe in, et à surveiller.


J'ai pu me procurer l'énorme Dystopia des Midnight Juggernauts, tout droit venus d'Australie (bénéficiant d'ailleurs d'une scène plus qu'intéressante, à surveiller d'un meilleur oeil que ça), dont leur 1er single fut choisi pour une pub de...glue. Bizarre, car comme présagé, c'est une petite bombe électro groovy disco, tous claviers et basses dehors (qui ne colle pas aux doigts (peut être juste à la tête)) que nous sert ce trio australien. Certaines références sont indéniables, dont la plus grosse reste Daft Punk. On retrouve un peu d'Air et de Bowie également, et quelques inspirations disco des années 70/80.
En gros un cocktail détonnant qui reste sur la même corde du revival 80's à renfort d'électro mais qui arrive à créer quelque chose de plus excitant que ce qui se fait ces temps-ci.


Dans un tout autre genre, pour changer un peu, TheManOfRennesStealsOurHearts, blog qui m'a valu à lui seul m'a venue sur Blogger, m'a permis la découverte d'une jeune et jolie montréalaise, talentueuse avec ça. Âgée de seulement 18 ans, cette compatriote des gueulardes grinçantes et autre rappeur rappelant un Jean Claude Van Damme en plein délire, Coeur de Pirate (quel nom en plus de ça !), joue une pop légèrement folk très mélodique. On pense à de la variété ou de la chanson française parfois, mais ça reste quand même beaucoup plus intéressant et séduisant. Sa voix mutine posée sur son piano (pas toujours présent) et sur quelques autres instruments (hautbois, trompettes, banjo, accordéon..) ne vous épargnera pas, vous seriez une bête que de ne pas y succomber (ou juste une fille jalouse).
Très bon premier album, aguicheur comme c'est pas permis, qui remonte d'un cran l'estime que j'avais de la face féminine de la pop francophone (phrase on ne peut plus lourde).


Le départ de Jonhatan Meiburg d'Okkervil River, lié à la sortie de The Stage Ins m'aura permis de porter une attention plus précise sur cette formation folk très appréciée dans le monde indie. J'ai mis la main sur une bonne partie de leur discographie, et j'ai pu (enfin) comprendre, après m'être voilé la face pendant quelques années, la raison de tant d'éloges. Chaque album est empreint d'une classe, d'un talent et d'une maîtrise de la mélodie assez affolants. Mes chouchous restent les deux derniers, ainsi que le fameux Black Sheep Boy dans un style moins gai. N'ayant pas vraiment porté attention aux paroles, je peux néanmoins me douter qu'elles sont remplies de poésie et de mélancolie, comme semblent s'accorder là dessus de nombreuses critiques.


C'est tout naturellement que je passe à Shearwater, ancien projet parallèle du brillant compositeur susnommé. Il était temps qu'il montre ses capacités d'écriture, et qu'il passe à son tour sur le devant de la scène, trop souvent dans l'ombre de Will Sheff. Palo Santo était déjà une petite merveille, bien que comme pour son ancien groupe je ne me sois pas vraiment attardé dessus (grossière erreur de ma part), j'avais déjà une opinion positive. Rook confirme mes bonnes pensées. La magnifique voix aiguë de Meiburg atteint des sommets réservées aux oiseaux chers à son coeur, et est empreinte d'une mélancolie et d'une beauté difficilement égalables. C'est sans compter sur l'appui instrumental, qui place cette pop/folk triste sur un piédestal qui devrait consacrer cet album comme le meilleur de cette année sur pas mal de blogs. Sans aller jusque là, ce deuxième effort est une petite merveille, qui suit la route aérienne ouverte par Palo Santo. Autre point fort, la pochette, qui reste pour moi l'une des plus belles jamais réalisées.


Après celui de la montagne de cookie (traduction hasardeuse), le retour de TV On The Radio restera pour moi l'un des points forts de cette rentrée 2008. Confirmation que ce groupe est en passe de devenir l'un des indispensables de ce début de siècle. Une fois encore, avec toujours une part de nouveauté et de créativité hors norme, cet album condense un foisonnement de sons, d'inspirations, d'influences divers. Le verbe "condenser" est d'ailleurs mal choisi, tant cet album est en fait une faille ouvrant sur un univers immense, incrusté de millions d'étoiles. La voix céleste de Tunde Adebimpe alliée aux arrangements du très grand Dave Sitek et aux échappées sonores des autres membres fait une fois encore mouche, tant sur le cd qu'en live (...en vidéo sur internet, je n'ai hélas pas eu l'occasion de les voir en vrai).
En bref, (même si un résumé ne peut toujours pas suffire à définir un de leurs albums), un petit pas pour l'Homme mais un pas de géant pour la musique.


Dans la catégorie retour attendu, j'ai pu écouter le deuxième album des Cold War Kids sorti courant septembre. Après leur énormissime premier essai, j'étais partagé entre la peur de la dégringolade artistique et l'espoir d'une suite aussi bonne si ce n'est meilleure. Il m'a fallu plusieurs écoutes pour bien réaliser que leur seconde mouture n'a hélas pas échappé à la malédiction des groupes au très bon premier album accouchant du second.. Ca reste bon, mais globalement c'est une déception, puisque les points forts du premier ne sont plus là ou peu, chaque morceau semblant avancer sur une ligne droite, aucun ne tirant vraiment son épingle du jeu. La force mélodique et la puissance soul/pop du premier opus sont ici d'un niveau nettement plus bas. Même s'il est sûr que tout n'est pas à jeter, des aspects sympatiques sont à retenir, notamment sur leur single, Something Is Not Right With Me.
Un bilan mitigé, pour un album plus ou moins bon, à la limite du juste correct. Décevant après la claque de Robbers And Cowards..

Il y en a d'autres, mais ça me paraît être le plus important. Un vrai article arrivera d'ici la fin de l'année, je l'espère.

4 commentaires:

Erwan a dit…

Merci!
(et au boulot maintenant, je suis pas là pour inspirer des feignants! ;-)

Suchard a dit…

Je ne sais pas moi même... ;-)
Quand toutes les nouvelles découvertes musicales sortiront un peu de l'original, peut-être ?

Anonyme a dit…

Salut!

J'aimerais te communiquer des infos sur le festival Rock is Dead? qui aura lieu le 1er juillet à l'Elysée Montmartre (100% indie rock british).
Et si un live report te tente, une invitation ou un pass photo pour les concerts seraient dispos.

Pourrais-tu m'envoyer ton email à l'adresse suivante: promo@disc-over.net
Je te recontacterai dans la foulée, j'espère avoir de tes nouvelles très vite.

Louis
Disc-Over
www.disc-over.net

Unknown a dit…

Bonjour,


Je suis Elisa, de l’agence de promotion Ephélide (www.ephelide.net). J’ai parcouru votre blog et souhaiterais vous faire parvenir nos albums, et vous proposer interviews, concerts et concours afin d’enrichir son contenu, tout en restant dans la ligne éditoriale définie par le blog.

Si ce travail en commun vous intéresse, n’hésitez pas à me faire parvenir vos coordonnées (une adresse postale où envoyer les albums promotionnels, un numéro de téléphone pour les urgences, etc), ainsi que votre adresse mail !

J’espère à très vite !
Bonne journée,


Elisa


Elisa WOLF
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